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Hélène Robert

Travaux en cours

Ici, rond point de l'Asie

Long métrage documentaire réalisé avec Jeremy Perrin

 

Produit par Baldanders Films, la Société des Apaches, le Citron Jaune et Maritima TV

Avec la participation du CNC (FAIA & FSA), avec le soutien des Régions Auvergne-Rhône-Alpes et Sud ; Bourse Brouillon d’un rêve (SCAM)

Dans une zone en sursis aux accents d’apocalypse, entre Camargue naturelle et terminal industrialo-portuaire, les signes de l’accélération capitaliste et de la submersion se font de plus en plus sentir. De ce paysage bipolaire, Matthieu, un philosophe arpenteur, en dresse un inventaire minutieux, comme une archéologie du futur qui active la parole et convoque l’imagination, les désirs, les croyances.

LES FEUX DE L'AMOUR

Moyen métrage  réalisé avec Jeremy Perrin

 

Jean-Michel n’a jamais quitté son relais routier. Il l’a acheté sur un coup de tête, avec Martine, il y a vingt ans. Elle est partie au bout d’une semaine, sans explication. Lui est resté et depuis il attend. Quelque chose, quelqu’un. L’amour, peut-être ? La fin, sûrement. Le temps ne passe plus, il tourne. Un matin son vieil ami Bruno, ruiné par les courses et la solitude, débarque sans prévenir et s’installe. Obsédé par la tempête solaire qu’annonce la radio, il se plonge dans «Le feu de l’amour» un roman à l’eau de rose pour se changer les idées. Les vaches qui hurlent à la mort et l’antenne 5G du parking qui grésille anormalement ne font qu’accentuer sa paranoïa et la fin du monde qu’il pressent. Et cette lumière mauve qu’apporte le vent chaud et sableux à la tombée du jour. Puis, sans explication, des visiteurs surgissent : un producteur de lait lessivé par les applis de rencontre, un chauffeur de limousine qui convoie de jeunes mariés, un ancien routier devenu kinésio et trois amies qui parlent d’amour comme on parle d’un combat. Tous.tes viennent pour un verre, un repas, une pause. Mais l’heure tourne et personne ne quitte les lieux. Alors que les portes sont ouvertes, ielles restent figés dans un rêve fluorescent dont on ne trouve pas la sortie. Autour de la question de l’amour, des ratages, des fantasmes, on se raconte comme on se confesse. Le bar devient une assemblée bancale, alcoolisée et tremblante où l’amour n’est plus un idéal mais une plaie ouverte qu’on gratte jusqu’à l’os. À mesure que la nuit avance, l’étau se resserre autour de Jean-Michel. Chaque personnage semble lié au souvenir de Martine. Ces présences troubles prennent en charge son désespoir amoureux et l’obligent à rejouer l’événement où Martine le quitte — et peut-être changer le cours des choses.

UNE FEMME AU CHAPEAU BLANC

Essai documentaire en cours d'écriture

 

Été 2015. Je roule vers le Portugal depuis plusieurs heures. J’arrive de Saragosse et je m’approche de Madrid. Le paysage est désertique, une immense plaine jaune pelée par le soleil. La chaleur est intenable. Le soir arrive difficilement. Je dois trouver un endroit où poser ma vieille Renault Espace. Madrid est derrière moi. Sur la carte je regarde cette vaste
étendue d’eau, le lac de San Juan. C’est une oasis, une terre inespérée après ces longues heures de voiture harassantes sous plus de quarante degrés. Ma voiture garée, je longe le muret en béton qui mène à la plage. L’odeur des pins parasols s’échappe d’une terre encore brûlante. Le soleil décline, la lumière de fin de journée apporte une douceur bleutée au
paysage. D’en haut je découvre la plage et regarde les derniers usagers profiter de cet instant estival; Une femme de dos coiffée de son grand chapeau blanc. Ses amis immergés, à ses pieds, verres de bière à la main. Puis le reste du groupe sur la plage. Une musique africaine s’échappe d’une petite enceinte au centre du groupe. Ils rient, profitent des derniers rayons du soleil.
Je prends cette photo. Cette image devient une balise autour de laquelle je fais naître des récits.

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